
Education

Ecole d'Antalitoka

Logement enseignants Mandarano

Ecole d'Ambondromifehy

Ecole d'Antalitoka

Éducation de base
L’ÉDUCATION EST L'ARME LA PLUS PUISSANTE POUR CHANGER LE MONDE (NELSON MANDELA)
L’article 26 de la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 consacre le droit de toute personne à l’éducation. Mais dans un pays aussi pauvre comme Madagascar, les ressources pour mettre en œuvre cette politique manquent cruellement.
Dans un tel contexte de dénuement où plus particulièrement les villages de brousse sont les plus touchés par l’illettrisme, l’intervention de l’ABM ne peut être que salutaire pour les bénéficiaires.
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Construction des écoles et des logements pour les enseignants
Depuis 1996, l'ABM a répondu aux besoins d'alphabétisation et de scolarisation exprimés dans les plans de développement locaux en construisant et/ou en réhabilitant des écoles primaires dans les villages suivants :
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Mangily
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Antalitoka
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Ampatika
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Ampasimaty
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Ambato-sur-mer
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Ambahavahibe
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Namakia
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Andrahangy
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Nosy Maintsoa
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Ankivalo Anivo
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Ankirijifotsy
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Soaserana Ecole (Tsitelo)
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Tanandava-Benjamina
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Mandarano
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Ambararata
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Ankazomanga
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Tanambao-Soaserana (Ambondromifehy)
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Soaserana Amparehitsy.
Dans un premier temps, l’ABM est intervenue au niveau de la réhabilitation des écoles primaires qui avaient été détruites par le cyclone Cynthia de 1991. L’ABM s’est ensuite installée dans le long terme avec la construction/réhabilitation des écoles primaires en matériaux durables, accompagnées souvent de la construction des logements des enseignants.
La construction des logements des enseignants à proximité des écoles permet d’attirer des enseignants normalement réticents à vivre en brousse.
Aussi, l'ABM a-t-elle construit dans les différents villages une vingtaine d'écoles primaires. Le nombre des élèves concernés se situe chaque année aux environs de 1.500.
2. Construction et équipement d'écoles maternelles
Contexte du projet
Depuis quelques années, le ministère de l'éducation de Madagascar met l'accent sur le développement d'écoles préscolaires (écoles maternelles) dans les villages de brousse longtemps oubliés. Néanmoins, le pays manque cruellement les ressources nécessaires pour mettre en œuvre cette politique. C'est ainsi qu'il a été demandé aux acteurs de terrain d'épauler le gouvernement pour mener à terme cette belle initiative. Comme l'ABM intervient déjà dans ces villages au niveau des écoles primaires, c'est aussi naturellement qu'elle a répondu positivement à l'appel des autorités en participant à la construction des écoles maternelles dans ces contrées qui sont les plus touchées par l’illettrisme.
Problèmes identifiés
En milieu rural, il existe un réel problème de surcharge de travail pour les femmes. De plus, les enfants qui n'ont jamais fréquenté auparavant l'école maternelle ont des difficultés à s'intégrer à l'école primaire, à y rester 'enfermés' et assis toute la journée. Aussi, il serait beaucoup plus facile pour ces femmes de pouvoir confier leurs enfants à une structure scolaire adaptée.
Solutions apportées par l’ABM : construction au sein des villages d'Ambararata et de Soaserana d'une école maternelle composée d'une salle de classe et équipée en mobilier selon les normes du ministère de l'éducation nationale. L'école a été construite en torchis et couverte de tôles métalliques laquées résistantes à la rouille. Désormais, les femmes peuvent y laisser leurs jeunes enfants, leur permettant ainsi de se consacrer plus librement aux travaux des champs et du ménage.
Les résultats obtenus rencontrent parfaitement les attentes des bénéficiaires ainsi que les objectifs de départ. Plusieurs élèves sont inscrits en maternelle dans les deux villages, les filles étant plus représentées que les garçons.
Illustration du projet : https://www.facebook.com/167405753312476/videos/343899236409935/
3. Alphabétisation des adultes
Etant donné que l’ABM, Louvain Coopération et l'ONG malgache Alefa Menabe travaillent en synergie à Madagascar, il s’est avéré plutôt naturel que ces associations interviennent ensemble dans la réalisation de ce projet.
Il s’agit d’un projet pluriannuel qui prévoit des cycles d’alphabétisation des adultes dans des sites d’alphabétisation qui ont été choisis parmi les communautés les plus défavorisées.
Activités prévues : formation des maîtres alphabétiseurs, sessions d’alphabétisation, acquisition de livres et manuels, post-alpha (bibliothèques villageoises), suivi-accompagnement.
Depuis 2018, les activités d’alphabétisation des adultes ont eu lieu dans neuf villages : Mangily, Nosy Be, Lambokely, Ambalan'omby, Ankilimamy, Tsianaloka, Mandarano 1, Tanimbaribe et Tanandava.
Une question nous est souvent posée : quel est le mode de participation des bénéficiaires du programme d'alphabétisation des adultes ?
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Le lieu d’apprentissage pour chaque cercle d’alphabétisation : la communauté avec les apprenants ont construit eux-mêmes le lieu d’apprentissage avec des matériaux locaux. Ce local a bien entendu été construit avant le début d’apprentissage dans un lieu situé dans le village. Il est conçu pour accueillir aux moins 40 apprenants, aéré, lumineux, un lieu résistant pour les 6 mois d’apprentissage.
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Quatre membres des commissions éducations pour chaque cercle : la commission éducation est une structure représentative des leaders locaux tels que le corps enseignant s’il y a une école primaire dans le village, un leader traditionnel, un jeune dynamique et un représentant d’activité économique dans le village. Ils sont élus par la communauté et ont pour mission d’accompagner les 6 mois d’alphabétisation, résoudre les conflits internes pour garantir l’opérationnalité du cercle, suivre l’utilisation des matériels didactiques, contrôler l’assiduité des maîtres alphabétiseurs et mobiliser les apprenants à assister aux séances d’apprentissages.
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La communauté avec les commissions éducation ont facilité l’hébergement des 2 maîtres alphabétiseurs pour chaque site pendant les 6 mois de cycle d’alphabétisation.
Illustration du projet : https://www.facebook.com/167405753312476/videos
4. Formation des enseignants en langue française
Le projet a démarré en 2018 et s'est poursuivi en 2019. Un temps d'arrêt a été observé en 2020 suite à la pandémie due au COVID 19. Si la situation sanitaire le permet, nous comptons reprendre cette activité à partir de cette année 2021.
Durant les deux années du projet, 10 enseignants travaillant dans les écoles construites par l’ABM ont été sélectionnés pour suivre des cours de français à l’Alliance Française de Morondava. Chaque cycle de formation dure six semaines pendant les grandes vacances.
5. Formation professionnelle des enseignants de brousse
Dans les écoles primaires de brousse de Madagascar, les enseignants possèdent en général des connaissances scientifiques de base suffisantes. Il leur manque hélas certaines compétences indispensables à la réussite d’un Concours d’Admission à l’Education (CAE), organisé par le Ministère, préalable à leur engagement par la fonction publique. Aussi longtemps qu’ils n’ont pas réussi ce concours, ils ne peuvent pas prétendre à un quelconque salaire de la part de l’état malgache.
En effet, tant qu’ils ne sont pas engagés par l’éducation nationale, ces jeunes enseignants ne sont pas payés; ils reçoivent seulement quelques dons de nourriture de la part des parents d’élèves. Ils doivent donc travailler aussi aux champs pour survivre, et n’ont guère de temps pour préparer leurs leçons.
Notre but est de veiller à la formation professionnelle de ces enseignants ruraux pour qu’ils dispensent des cours de qualité aux élèves et pour qu’ils réussissent le CAE, ce qui leur permettra également d’améliorer leurs conditions de vie en brousse.
C’est dans cette perspective qu’au cours de cette année 2022, l’ABM a financé une bourse d’études pour quatre Directeurs d’écoles primaires auprès de l’IFEM (Institut de Formation des Enseignants de Madagascar) qui vient d’ouvrir à Morondava. Celui-ci dispense des cours de pédagogie, de méthodologie, de français, d’expression orale…pendant une année.
Nous espérons que cette formation aura un impact positif sur la qualité de l'éducation.